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Les sciences historiques dans la culture arabo-musulmane : héritage antique et élaborations nouvelles

Abdesselam Cheddadi

Le 12 mars 2009 2009 à 14 heures 00 - Salle F106

Résumé

Quand on parle des sciences arabes héritées des Grecs, on y inclut généralement les sciences dites « philosophiques », en ne prêtant guère attention à la très grande diversité des autres savoirs et écrits littéraires ou religieux, dont le Fihrist d’Ibn al-Nadîm rend compte d’une manière extrêmement suggestive. En ce qui concerne les sciences historiques, l’hypothèse généralement admise est qu’il s’agit d’une création purement arabe, en rapport avec les besoins des sciences religieuses et les nécessités de la construction de l’État islamique. Or, des preuves convergentes, bien qu’indirectes, montrent des liens très étroits entre l’historiographe arabe des deux premiers siècles de l’hégire et les conceptions générales, les méthodes et les genres historiographiques cultivés à Byzance à la veille de l’apparition de l’islam. L’objet de cette communication est de donner un bref aperçu de ces preuves, tout en indiquant en quel sens l’historiographe arabe de l’époque en question s’est servi de cet héritage byzantin, en le rendant parfois méconnaissable, et en lui apportant de nouvelles élaborations tant sur le plan des approches et des méthodes que sur celui de la théorisation religieuse de l’histoire.